Vit et travaille à Noisy-le-Grand (93)
Quelque part, perché sur toit, un violon accompagne certainement ce bouillonnement tonitruant. Comme une partition, les couleurs se conjuguent, se croisent, s’assortissent. Un rouge coquelicot, un bleu ciel et souvent le jaune, l’orangé, les bistres s’accordent en ondes musicales.
Au milieu d’un incroyable embrouillamini urbain, le voyageur, bien calé derrière sa table, déjeune. Spectateur, il trône au milieu d’un dédale d’architectures ludiquement cosmopolites. Partout autour de lui, les perspectives sont tronquées, les échelles de valeur des sujets délectablement transposées. Tout est savoureusement inattendu, imprévu jusqu’au délire. Un univers apparemment chimérique où la foule s’affaire en une multitude de singularismes qui s’égayent en tous sens. « Sacré dépaysement » doit penser le voyageur alors que Daniel Therasse ouvre toutes grandes les portes de son imaginaire.
Tout devient possible, au théâtre disparate de millions d’individualités citadines qui souvent, se côtoient sans se voir.
Jean-Louis Avril- Univers des Arts
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